Le patrimoine architectural de La Bazoche-Gouët

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Chronique Générale.

En 1426, le Perche était d’ailleurs tout entier au pouvoir des Anglais ; le Comte de Salisbury, général de l’armée anglaise, nommé Comte du Perche par le roi d’Angleterre, se considérait déjà comme maître de la France, mais qui fut stoppé dans ses projets par l’héroïsme de Jeanne d’Arc. Salisbury rendit hommage à Jean de Frétigny, évêque de Chartres, comme détenteur des baronnies de Longny (Orne), de La Loupe et du Perche-Gouët.

Sur la période des guerres de religion, aucun document n’a été trouvé concernant spécialement la ville de La Bazoche-Gouët ; cependant, en 1568, un nombre considérable de soldats ou reîtres allemands parcouraient toute la contrée et semaient l’effroi chez les populations.

Situation géographique.

Cette commune  située à l’extrémité sud-ouest du département d’Eure-et-Loir ; au nord, elle tient aux communes de Soizé, Charbonnières et des Autels-Villevillon ; à l’Est, à celles de Chapelle-Royale et d’Arrou ; au sud, à celles du Gault et de Saint-Avit (Loir-et-Cher) ; enfin, à l’Ouest, elle touche à celles de Chapelle-Guillaume, Gréez-sur-Roc et Saint-Ulphace, ces deux dernières appartenant au département de la Sarthe ; son altitude est de 186 mètres au lieu dit Saint-Jacques, et de 192 mètres à la gare.

Historique.

La commune de la Bazoche-Gouët, ainsi que son nom l’indique, est située dans la portion de pays appelée autrefois le Perche-Gouët ou Petit-Perche.

Le Perche-Gouët, alors entièrement couvert de forêts, fut converti au christianisme dès le IVème siècle après Jésus-Christ. Ses premiers apôtres furent les évêques de Chartres, puis saint Lubin, abbé d’un monastère de Brou, qui, si l’on en croit la tradition, se retira à Charbonnières, lieu réellement propice à la vie monacale, avant d’être appelé à l’évêché de Chartres.

Le premier seigneur dont les chroniques nous aient conservé le nom est Guillaume, dit Goët, qui donna son nom à la contrée et à notre petite ville. Il possédait en propre Montmirail, La Bazoche et Authon ; par son mariage avec Mathilde d’Alluyes, veuve de Geoffroy de Médène ou Modène, il ajouta à ses possessions Alluyes et Brou et fit de cette dernière ville sa résidence. Il constitua ainsi les cinq baronnies du Perche-Gouët, vers 1050, « à charge toutefois par lui de relever, pour tous ces fiefs, de l’évêque de Chartres, » qui se faisait ainsi, de ce côté, un allié et un vassal sur lequel il pouvait compter, puisque plusieurs fois les Goët osèrent se mesurer avec les puissants comtes du Perche proprement dit ou Grand Perche : les Rotrou.

Guillaume II, fils de Guillaume 1er, épousa Eustachie Crespon, parente d’un abbé de Saint-Père ; il en eut Hugues, Guillaume, qui lui succéda, Robert et Mathilde. Lors de la première Croisade, et pour remercier la Providence de l’avoir si miraculeusement sauvé, Guillaume II suivit Rotrou, comte du Perche, enrôlé à la tête de toute la noblesse du pays, en septembre 1096. Guillaume prit donc part à cette croisade ; mais il ne devait point revoir sa patrie, car il mourut au retour, pendant la traversée, ainsi que Hugues, son fils ainé ; les cinq baronnies eurent ainsi pour seigneur Guillaume, son second fils, sous le nom de Guillame III. Ce nouveau seigneur du Perche-Gouët épousa Mabile, une des filles illégitimes de Henri 1er, roi d’Angleterre. Dès 1096, « il donna à l’abbaye de Saint-Père l’église de Saint-Lubin de Châteaudun, qu’il possédait à  titre de fief, depuis très longtemps, dit l’acte ; en outre, il abandonnait tous les droits que l’église pouvait avoir hors de la ville comme au-dedans.

En 1105, Herbert et Hugues, seigneurs de Chapelle-Royale, avouaient devant le comte Guillaume, à Brou « leurs torts vis-à-vis des religieux de Saint-Père » ; mais trois jours après, les maisons et le moulin que les religieux possédaient à Chapelle-Royale étaient brûlés, à l’instigation des mêmes seigneurs, qui furent, pour ce fait, excommuniés. Guillaume III, profitant de l’absence de Rotrou, qui guerroyait en Espagne contre les Sarrasins, de 1113 à 1115, ravagea les terres voisines de ses domaines et osa même attaquer Nogent, que l’on appelait alors « le plus grand bourg de France, » parce qu’il n’était pas fortifié, et ne pouvait dès lors recevoir la qualification de ville ; l’arrivée du comte du Perche mit fin à ces incursions. Pour ce garantir contre de nouvelles surprises, Rotrou fit élever sur les confins de son domaine, une forteresse appelée la Motte-Rotrou. Goët, sans respect pour sa parenté, profitant de la captivité de son beau-frère, se livra à de nouvelles déprédations sur ses terres et refusa surtout de reconnaître la suzeraineté de Rotrou sur le Perche-Gouët.

M. Des Murs, dans son histoire des comtes du Perche, cite un acte de 1130, relatif à une transaction entre Guillaume Goët et les habitants de Chassant et de la Croix du Perche, pour obtenir sa protection contre Rotrou, comte du Perche. En 1123, Guillaume III donna à l’abbaye de Thiron, fondée par Rotrou en 1109, « l’église des Châtaigniers de Soizé. » vers 1128, il confirma, comme suzerain et seigneur des cinq baronnies, spécialement de Brou, l’acte par lequel Urson, seigneur de Fréteval et de Meslay « donne à l’abbaye de Saint-Père le domaine de Boisruffin à la réserve d’une terre de deux charrues et six arpents de bois, donnés aux moines de Thiron attachés à la chapelle de Saint-Benoît (Arrou). De retour d’Espagne, de concert avec Guillaume III, le 11 juin 1136, « ils amortissent aux religieux de Tyron toutes leurs possessions, tant dans le comté du Perche que dans le comté de Goët. » la date du décès de Guillaume III  nous est inconnue ; son fils Guillaume IV lui succéda ; il épousa Elisabeth de Champagne, veuve de Roger, comte de la Pouille (Italie), et fille de Thibaut IV dit le Grand, comte de Chartres ; il se trouva par cette alliance, beau-frère de Louis VII, roi de France.

Cette petite localité dépendait de la Généralité d’Orléans et de l’Election de Châteaudun ; elle ressortissait au siège royal de Janville, par arrêt du Parlement rendu en 1770 ; elle était qualifiée ville dès 1654.

En 1788, lors de la formation provisoire du département de Châteaudun-et-Vendôme, La Bazoche fut chef-lieu d’arrondissement avec Vendôme, Cloyes, Bonneval, Montoire et la Ville-aux-Clercs. Cet arrondissement comprenait 4 paroisses, dont 11 de Loir-et-Cher et 3 de la Sarthe. En 1790, lors de la création des départements, elle fut chef-lieu d’un canton du district de Nogent-le-Rotrou, formé des communes de La Bazoche-Gouët, Chapelle-Guillaume, Chapelle-Royale, les Autels-Saint-Eloi, Moulhard, Soizé et Villevillon ; elle s’appela Bazoche-Unie en 1793.

Dénomination du Bourg.

L’étymologie du mot Bazoche, vient du mot latin Basilica, qui signifie église. Le surnom de Gouët, qu’elle tient d’un de ses seigneurs, est d’ailleurs nécessaire pour la distinguer des deux autres communes d’Eure-et-Loir qui portent le même nom : Bazoche-en-Dunois et Bazoche-les-Hautes, toutes deux en Beauce, canton d’Orgères. Au XVIème siècle, on l’appelait La Bazoche-Pouilleuse, sans doute par suite du peu de fertilité de son sol à cette époque, de même qu’on disait Beaumont-le-Chartif ou le Chétif (aujourd’hui Beaumont-les-Autels) pour la même raison, et comme l’on dit encore Montigny-le-Chartif.

Basochia-Gohet, vers 1250 (pouillé).

La Basoiche-Gouet, 1482 (charte de l’abbaye de Saint-Avit près Châteaudun).
La Basoche, 1484 (charte de la seigneurie de Courtalain).

Les registres de l’état civil, qui datent de 1572, écrivent Bazochia-Goëti, ou encore Bazohiani ; en 1583,

Bazoches-la-Pouilleuse, 1584 (terrier de Charonville).

on lit sur ces mêmes registres Bazoche-Goët et Bazochioe. Basochia-Goeti, 1626 (pouillé).

Un acte notarié, en date à Nogent-le-Rotrou de 1698, écrit La Basioche-Gouët

Saint-Jean-Baptiste de la Bazoche-Gouet , 1736 (pouillé)

Routes

Le territoire de La Bazoche est desservie par la route Chartres à Saint-Calais, qui traverse la commune du nord au sud, et par celle de Châteaudun au Mans qui se dirige de l’Est. Ces deux voies se confondent au chef-lieu même de la commune, dont elles forment l’unique grande rue. La route qui conduit à Nogent-le-Rotrou a son point de départ au centre de la ville, sur la place du marché ; vers 1850, cette voie s’ouvrait à l’ouest de la ville, et longeait le cimetière actuel ; le chemin d’Epernon au Gault, passe à l’extrémité Est de la commune, vers Chapelle-Royale, et dessert les seuls hameaux de la Coltière et de la Laurencière ; celui de la Loupe à Mondoubleau, dessert quelques hameaux dans la partie ouest de la commune.

Rivières et ruisseaux

Le principal cours d’eau de la commune est l’Yerre, affluent du Loir, qui sort de la forêt de Montmirail. Cette rivière, après avoir alimenté plusieurs étangs, entre sur le territoire de La Bazoche au-dessous de la ferme du Tertre et fait mouvoir le Moulin-Neuf ; elle reçoit ensuite le ruisseau de la Carlière, qui nait dans la Sarthe et alimente le moulin  d’Orsay., presque à son confluent avec l’Yerre.

L’Yerre à La Bazoche-Gouët

Après un parcours d’environ 2 kilomètres, l’Yerre traverse la route de Châteaudun au Mans, entre les fermes de Saint-Blaise et de Thuret, reçoit sur sa droite le ruisseau de Bécanne, qui vient de Chapelle-Guillaume, et fait ensuite mouvoir le moulin de Pontgallet.
Elle arrive ensuite , après avoir tracé de nombreux méandres, au lieu de Baragouin ou Trompe-Souris, à l’entrée de La Bazoche, vers l’ouest ; là, elle se grossit du ruisseau dit de Trompe-Souris, qui alimentait un moulin aujourd’hui abandonné , faute d’eau, d’où son nom ; ce petit ruisseau reçoit celui des Mardelles ; tous deux naissent dans la partie nord de la commune, et n’ont dès lors qu’un parcours de quelques kilomètres. La largeur de la rivière est alors de 3 à 4 mètres ; elle traverse la route de Chartres à Saint-Calais et se partage en deux branches, dont l’une borde les jardins de la ville ; elles se réunissent bientôt au niveau du moulin de la Bazoche. Le déversoir ou rivière morte fournissait l’eau nécessaire à l’exploitation d’une tannerie ; il forme d’un côté, au lieu dit le Trou de l’Arche, un lavoir. L’Yerre coule alors vers Chapelle-Royale sans recevoir de nouvel affluent et alimente les deux moulins de Rousselin et de Choiseau. L’Yerre était autrefois très poissonneuse puisqu’une ordonnance de 1733 a réglé la pêche dans l’étendue de la seigneurie de La Bazoche.

La rivière, ou plutôt le ruisseau appelé la Sonnette limite la commune au nord ; il vient de Soizé, entre sur le territoire de la commune des Autels-Villevillon et rejoint bientôt le ruisseau dit de Sainte-Suzanne, affluent de l’Ozanne.

Espace Valladon.

Emma Valladon, dite Thérésa

Emma Valladon, dite Thérésa, née à La Bazoche-Gouët le 25 avril 1837 et décédée à Neufchâtel-en-Saosnois (Sarthe) le 14 mai 1913, repose au cimetière du Père-Lachaise. Emma est une chanteuse de cabaret française. Surnommée par certains « la muse de la voyouterie » et « la diva du ruisseau » en raison de ses origines modestes, elle est considérée comme l’une des artistes à qui l’on doit la naissance de l’Industrie du spectacle en France. Née à la campagne, fille d’un ménétrier et tailleur itinérant, elle s’installe à Paris comme apprentie modiste à 12 ans. A 19 ans, elle commence à se produire dans plusieurs café-concert parisiens.Elle se fait connaître vers 1863lorsqu’elle prend le nom de Thérésa. Elle devient alors une égérie parisienne. Elle se produit au théâtre de la Porte Saint-Martin et au cabaret l’Alcazar. Elle chante à la cour de Napoléon III et dans les cours européennes. Elle participe également à des opérettes d’Offenbach et se produit pour Gounod. Une partie de la presse de l’époque, en particulier par la voix de Jules Barbey d’Aurevilly, ne cesse de faire l’éloge de son talent, tandis que d’autres crient au scandale en raison des origines vulgaires de sa naissance. Elle se produit également au théâtre, mais se fait apprécier surtout pour ses chansons populaires. Elle est comparée par certains à Sarah Bernhardt, qui se fit connaitre à la même époque.

Elle fut l’une des premières artistes à générer une agitation médiatique autour d’elle et fut précurseur des « produits dérivés ». C’est avec Thérésa qu’advinrent les premiers cachets mirifiques et que naquirent les rivalités entre producteurs.

Cette halle dont la construction a débuté en 2016 en lieu et place de l’ancien bâtiment des services techniques.

La grande place

La grande place de la Bazoche, à l’ombre du clocher, a toujours été l’emplacement d’un marché important, mais elle était notablement moins grande qu’aujourd’hui puisqu’on y trouvait le cimetière, le presbytère et la maison du prieuré Saint Jean-Baptiste et surtout les halles.

Les halles étaient au nombre de trois et comprenaient deux corps de bâtiments situés de chaque côté de la rue, sur la place du Marché.

Au sud étaient la halle au blé et la halle aux bouchers; elles mesuraient ensemble 14 mètres de longueur sur 7 m de largeur et furent démolies en 1854,  pour l’agrandissement de la place.

Au nord nous trouvions la grande halle nommée la halle aux merciers, elle abritait le commerce des étamines très florissant à La Bazoche. La mairie était installée à son étage supérieur dès le 7 vendémiaire an VII; à cette date, il fut construit une chambre commune, un cabinet d’archives et un corps de garde. La Société populaire tenait déjà ses séances dans l’une des salles de l’étage supérieur et le geôlier y trouvait un logement; elle servait aussi de remise pour la pompe  à incendie.

En 1809, on construisit sous la halle une pièce servant de geôle.

La halle des marchands était séparée de l’auberge dite de la Croix Blanche par un étroit espace. En 1849, le petit bâtiment servant de geôle fut détruit et en 1880, cette halle fut démolie; elle mesurait 16 mètres sur 7.

Ces halles étaient construites sur poteaux, en forme de hangar, et d’une façon quasi primitive.

En 1880, la halle fut installée dans l’ancien hôtel de la Croix Blanche, sur la place qui mesure 11 mètres sur 12; les portes et fenêtres, à plein cintre, répondaient bien à cette destination; six colonnes en fonte soutiennent le premier étage, qui comprend deux salles pour le service de la mairie et le logement du garde champêtre.

Le marché

Le marché de la Bazoche-Gouët est très ancien puisque son premier règlement déposé aux  archives départementales, date de  1765.

Par arrête du 16 vendémiaire, an VII, il fut accordé à la ville deux marchés, le 4 et le 9 de chaque décade.

On comptait mesure de la Bazoche (boisseau de 25 litres) jusqu’en l’an XI.

L’Hôtel du Lion d’Or

L’Hôtel du Lion d’Or, terminé en 1650, comme l’indique d’ailleurs l’inscription du portail, par Nicolas Cellier et Enguerrand Cheramy, procureur fiscal; cette inscription sur une  plaque de marbre noir, encadrée de sculptures, est d’un assez bel effet. Ce grand hôtel appelé le Lion d’Or, anciennement le Grand Logis, conserva sa fonction jusqu’en 1845, date à laquelle il devint également relais de Poste.. A cette époque, 35 relais de Poste couvraient le département.  Le développement du chemin de fer sonna la fin des relais.

Cette maison était louée par portions à différentes personnes: le curé, le vicaire, les étrangers de distinction. Ces possesseurs de fief des environs y avaient un pied-à-terre; elle ne devint un hôtel que depuis les années 1780.

Cette maison importante avec de nombreuses dépendances était fréquentée par les voyageurs de commerce. Le bureau de correspondance avec le chemin de fer de l’Ouest y était installé.

L’hôtel du Lion d’Or et de la Poste fût exploité comme hôtel-restaurant jusqu’en 1964.

L’auberge de l’étoile existait déjà en 1885

La Poste

La première station télégraphique a été installée en 1878.

En 1885, le bureau de poste dessert quatre communes, La Bazoche-Gouët, les Autels-Villevillon, Chapelle-Guillaume et Chapelle-Royale, 3 facteurs ruraux y sont attachés. Avant 1837, un piéton faisait le service entre Brou et La Bazoche.

Le 27 décembre 1836, un relais de poste fut établi. Un brevet de maître de poste fut délivré le 29 décembre de cette même année à M. Renaud Patay. Ce relais était installé au lieu-dit La Guinette, à l’ouest de la ville le, faubourg construit en entier sur un emplacement appelé Champ de la Poste. Le relais devait compter 7 chevaux.

En 1845, le Bureau de distribution devint Bureau de Direction.

A dater de 1854, le service des dépêches se fit par Nogent-le-Rotrou.

En 1885,  c’était une Recette avec deux distributions chaque jour, à l’arrivée des courriers de Nogent-le-Rotrou, à 7 heures du matin et à 5 heures du soir. Aujourd’hui, l’agence postale se trouve dans les locaux de la Mairie.

En 1885,  c’était une Recette avec deux distributions chaque jour, à l’arrivée des courriers de Nogent-le-Rotrou, à 7 heures du matin et à 5 heures du soir. Aujourd’hui, l’agence postale se trouve dans les locaux de la Mairie.

La gendarmerie

Dès 1770, un détachement de maréchaussée, commandé par un brigadier, était résidant à La Bazoche, et logé au lieu-dit le Pavillon. Le 1er  novembre 1797, le Pavillon fut évacué par ordre de l’administration départementale; cependant la gendarmerie existait encore en l’an X, car, en vertu d’une délibération du 6 janvier 1809, une somme de 222 Francs 22 fut remise au sieur Casnot, pour indemnité d’inexécution du bail de la maison qui a servi de caserne à la gendarmerie de La Bazoche pendant l’an X.

De l’an X jusqu’à l’arrivée d’une brigade à pied vers 1840, c’était la brigade d’Authon qui fut chargée de ce service.

Cette brigade fut remplacée quelques années plus tard par une brigade à cheval. La prison était construite dans une dépendance de l’auberge dite du pot d’étain ou du grenadier d’Orléans, en face de la Halle au blé. Elle fut démolie en 1796.

En 1793, la sacristie de l’église servit de prison, et pour plus de commodité, on fit une ouverture à l’endroit de la chapelle de saint Gourgon, dont les boiseries avaient été vendues.

En 1809, le Conseil Municipal décide de la construction d’une prison sous la halle, aux dimensions de 3.50m sur 2.

En 1840, la chambre de sureté fut transférée à la gendarmerie.

En 1760, le poteau seigneurial, où était exposés les malfaiteurs, était au bout de la halle.

En 1788, une ordonnance portant défense de tirer aucun coup de fusil ou pistolet dans l’enceinte de La Bazoche.

En 1852, un commissariat de police fut installé à La Bazoche, et maintenu jusqu’en 1872.

La Bazoche était un lieu de garnison, les troupes y stationnaient en quartier d’hiver dès 1633 avec François de Longuevalle, vicomte de Verneuil, lieutenant de la compagnie des carabiniers de M. le Baron de Haraucourt, entretenue pour le service de sa majesté, etant en garnison en cette paroisse de La Bazoche.

En 1643, c’est François Godet des Marets, capitaine d’une compagnie entretenue par le Roi.

En 1655, Louis Duchesne, chevalier et cheval léger de la compagnie de M. le Cardinal Mazarin..

Le dimanche 12 octobre 1732, à l’issue des vêpres, en exécution des ordres de monseigneur l’Intendant de la généralité d’Orléans, les manants et habitants se sont réunis pour conjointement travailler au casernement et autres choses qu’il conviendra pour la compagnie de cavalerie qui arrive en cette ville en quartier d’hiver le 25 courant.

Le 12 avril 1745 eut lieu, une visite des chambres servant de casernes à une compagnie du régiment de Sienne-Cavalerie. Cette compagnie y avait passé son quartier d’hiver.

En 1746, c’est une compagnie du régiment de dragons d’Harcourt commandée par le marquis Louis de Polignac qui rends ses quartiers d’hiver. Nous trouvons en 1748  le régiment Royal-Cravate (Croate), il est remplacé par le régiment Cavalerie de la Reine en 1753.

La gendarmerie de La Bazoche-Gouët fut fermée et transférée à Authon-du-Perche en 1959.

La  Gare

La  Gare, fut construite dans les années 1885

Ligne de Châteaudun à Nogent-le-Rotrou est référencée  558000 sur la nomenclature  du  Réseau Ferré National.

Cette  ligne complète, à une voie normale allait de Patay à Nogent-le-Rotrou (PK 148+113 de Paris-Montparnasse).. Elle fut ouverte au trafic dans sa totalité le 1er mai 1887.

Démontée en 1943 sur demande des Allemands, la ligne a été entièrement déposée, mais on voit encore clairement les anciennes infrastructures, ici ou là: Ponts, gares, PN. Elle a été déclassée en 1995.

Le Four Banal

Le four commun était situé près du château. On y accédait par une ruelle appelée encore aujourd’hui la Ruelle du Four; jusque dans les années 1880, il était à usage de boulangerie; en 1885, c’était un débit de vins. Il parait certain que le four banal, dans le principe, était situé près l’auberge du Saumon, car, en 1752, on mentionne, dans les minutes des notaires, « l’ancien four banal situé « dans la cour du Saumon ».

Le grand  Moulin

Érigé au 17ème siècle, vraisemblablement sur l’emplacement d’un ancien moulin seigneurial du13ème siècle percevant un droit de banalité .

Le Grand-Moulin de la Bazoche-Gouët a cessé d’être exploité en 1988. Le moulin est mu par une roue à auget qui tourne à raison de 7 tours/minute développant une puissance de 12 CV A l’origine ,il entrainait trois meules dont deux furent remplacées par  une meule verticale  un granulateur avec son planchister. Plus tard un moteur électrique fut monté pour que le moulin puisse tourner sans être tributaire de la rivière. Malheureusement, la législation sur les moulins évoluant, ce type de moulin n’a pu suivre les modernisations imposées et a dû dès 1973 cesser la fabrication de la farine pour la consommation humaine. Dès lors et jusqu’en 1988, il n’a plus fourni que les animaux.

Dès 1990 le propriétaire passionné par l’hydraulique, a décidé de conserver en état l’appareillage complexe (riche système hydraulique, déversoir ,roue à augets de trois mètres de diamètre, meules, tarare plansichter…) Qui s’étage sur trois niveaux, le quatrième niveau étant réservé au stockage de la farine.